L'expression “droits de l'homme” a perdu son sens face aux dégâts des gangs dans les rues d’Haïti. Dépassé par la recrudescence qu’installe ces gangs dans les quartiers et ville, le HCDH, appelle les autorités à une veille citoyenne et à une prise de connaissance effective pour contrer le mal.
Un contexte d’impunité presque totale
Selon les rapports de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet « les enlèvements contre rançon, les attaques de bandes criminelles contre des quartiers perçus comme rivaux et l’insécurité généralisée ont augmenté ces derniers mois en Haïti, dans ‘’ un contexte d’impunité presque totale ‘’».
« Nous craignons que l’insécurité, la pauvreté et les inégalités structurelles persistantes en Haïti, associées à des tensions politiques croissantes, ne conduisent à un mécontentement public suivi d’une violente répression policière et d’autres violations des droits de l’homme », ajoute Marta Hurtado pour renforcer les dires de la haut-commissaire, dans un point de presse offert aux journalistes de Genève. Si l’on analyse en réalité les affres au caraïbes, l’on comprendrait pourquoi l’atmosphère sera sujet de violences plus graves les jours à venir.
La réprimande des manifestations : la sombre veste des agents de police
Malgré ces attaques perpétrées et répétées dans une impunité totale, la HCDH s’érige contre les réprimandes violentes des forces de l’ordre. Les représentants de ladite institution craignent le même scénario lors des soulèvements de 2018-2019. Ceci tient lieu du fait que la police ne fait aucune démarcation entre manifestation violente et non violente. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit en novembre dernier dans la capitale de Port-au-Prince.
Face à ces actes qui font revêtir la police haïtienne d’une veste sombre, le HDCH propose un retrait des troupes et envisage de présenter un rapport sur les différents abus de la police avant toute autre décision. M. Hurtado explique que « le document montre un schéma de violations des droits de l’homme et d’abus suivis d’une absence quasi totale de reddition des comptes ». Ce rapport permettra aux autorités de prendre de nouvelles mesures en vue de réprimander autrement sans pour autant bafoué le droit des hommes comme ce fut le cas en 2018-2019.